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    Les paysages aquatiques des symbolistes belges ou les « paysages de l’âme »

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    [EN] Representations of water are omnipresent in Belgium’s French-language literature at the end of 19th century. Symbolist poets do not emphasize this element to set up a simple landscape or a natural phenomenon, they rather make it a literary subject full of original values, different of those conveyed by the earlier movements. Baroque, for example, focuses on the effects of illusion created by water ; prose and poetry reflect a world turned upside down and a rhetorical nature. Romanticism promotes a concept of nature as an expression of soul-scapes characterized by the indomitable oceans, rough seas and powerful lakes or rivers that the man could not control. Symbolism favours calm surfaces and depths water ; in those the lyrical subject can drown in its the quest for the absolute and explore of « another world », the one of the soul, where all dreams are from. It establishes a connection between the liquid referent, its inner double, in a manner that generates dream-like visions that can only occur in front of bodies of water. This practice is connected to mythical literature, the experiments of a creative imagination and the evolution of the concept of landscape. At the end of the 19th century, writers abandon the positivist and mimetic representation of the world to create more intimate landscapes, called « landscapes of the soul », exploring the potential of observation and dreams. Thus, they also explore aquatic landscapes (natural and urban), cosmogonies, myths and legendary characters associated with water, and they create artificial images. We will explore these issues and discover some original landscape by Gilkin, Le Roy, Maeterlinck, Rodenbach, Van Lerberghe and Verhaeren.[ES] Las representaciones del agua son omnipresentes en la literatura francófona de Bélgica fin-de-siècle. Para los simbolistas no se trata de poner en relieve una armonía paisajística o un fenómeno natural, pues hacen hincapié en ese elemento natural para otorgarle valores originales y diferentes de los que se atribuyen en los movimientos anteriores. El Barroco, por ejemplo, se centra en los efectos de ilusión que produce el agua ; la prosa y la poesía reflejan el mundo al revés con una naturaleza retórica. El Romanticismo aboga por la expresión de los paisajes-estado de alma caracterizados por el océano indomable, el mar agitado, los lagos o los ríos todopoderosos. El Simbolismo privilegia las superficies tranquilas y las profundidades acuáticas ; a través de estas, el sujeto lírico se proyecta hacia la búsqueda del ideal y la exploración de un « otro mundo » : el universo del alma y la fuente de los sueños. Así, establece una correspondencia entre el referente líquido, su doble interior, a la vez que recurre a las visiones oníricas que se producen delante de los espejos acuáticos. Todo esto se acompaña de las narrativas míticas, la experimentación de la imaginación creadora y la evolución del concepto de paisaje. A finales del siglo XIX, los escritores abandonan la representación positivista y mimética del mundo para crear paisajes íntimos, los « paisajes del alma », investigan el potencial de la mirada y de la actividad onírica. Más concretamente, exploran los paisajes acuáticos (naturales o urbanos), las cosmogonías, los mitos y los personajes legendarios asociados al agua y crean a la vez nuevas imágenes artificiales. Nos proponemos explorar algunas de estas cuestiones y presentar ciertas singularidades paisajísticas que aparecen en las obras de Gilkin, Le Roy, Maeterlinck, Rodenbach, Van Lerberghe et Verhaeren. Palabras clave : Simbolismo ; literatura francófona de[FR] Les représentations de l’eau sont omniprésentes dans la littérature belge francophone fin-de-siècle. Ce n’est pas pour mettre en valeur un simple décor paysager ou un phénomène naturel que les symbolistes insistent sur cet élément ; c’est pour en faire un sujet littéraire plein de valeurs originelles et différentes de celles véhiculées par les mouvements antérieurs. Le baroque, par exemple, se centre sur les effets d’illusion engendrés par l’eau ; la prose et la poésie reflètent le monde renversé et une nature rhétorique. Le romantisme prône l’expression des paysages-états d’âme caractérisés par l’océan indomptable, la mer agitée, les lacs ou les rivières puissantes. Le symbolisme privilégie les surfaces calmes et les profondeurs aquatiques ; à travers ces dernières le sujet lyrique s’étale vers l’exploration d’un « autre monde », celui de l’âme et de la source des rêves. Il établit une correspondance entre le référent liquide, son double intérieur et l’image chargée de l’exprimer en recourant aux rêveries éveillées qui se produisent devant les miroirs des eaux. Cela va de pair avec la reprise des récits mythiques, l’expérimentation de l’imagination créatrice et l’évolution du concept de paysage. À la fin du XIXe siècle, les écrivains abandonnent la représentation positiviste et mimétique du monde pour créer des paysages intimes, « les paysages de l’âme », tout en exploitant les potentialités du regard et de l’activité onirique. Ainsi, ils explorent les paysages aquatiques (naturels ou urbains), les cosmogonies, les mythes et les personnages légendaires associés à l’eau, tout en créant également des images artificielles. Nous allons approfondir ces questions et découvrir quelques singularités paysagères chez Gilkin, Le Roy, Maeterlinck, Rodenbach, Van Lerberghe et Verhaeren.Da Lisca, C. (2017). Les paysages aquatiques des symbolistes belges ou les « paysages de l’âme ». En Palabras e imaginarios del agua. Les mots et les imaginaires de léau. XXV coloquio AFUE. Editorial Universitat Politècnica de València. 381-389. https://doi.org/10.4995/XXVColloqueAFUE.2016.3055OCS38138

    Ces eaux que l'on dit dormantes: Mythes, personnages féminins et paysages aquatiques dans la littérature francophone décadente et symboliste à l'aide des Humanités numériques

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    Notre thèse se propose d’inventorier les thèmes qui découlent du motif des « eaux dormantes » −motif qui es un des traits caractéristiques de la littérature francophone décadente et symboliste (1860-1910)− dans une perspective résolument comparatiste et à l’aide des humanités numériques. Il s’agit d’une étude thématique fort instructive qui embrasse plusieurs aires culturelles et qui voudrait ouvrir un dialogue entre les chercheurs d’autres disciplines traditionnelles (telles que la mythocritique, les études de l’intertextualité, les études de l’imaginaire, l’histoire littéraire) et les théoriciens des plus récentes humanités numériques, au bénéfice de leur complémentarité. Ainsi, le présent travail explore de façon systématique la réécriture des mythes, des personnages, des cosmogonies et des paysages aquatiques qui s’inscrivent dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec un regard particulier sur les oeuvres des symbolistes belges : Eugène Demolder, Georges Eekhoud, Max Elskamp, Iwan Gilkin, Albert Giraud, Théodore Hannon, Grégoire Le Roy, Maurice Maeterlinck, Georges Rodenbach, Charles Van Lerberghe, Emile Verhaeren et Max Waller. En plus de revenir sur une période profusément analysée avec une nouvelle disposition d'esprit et d’après une comparaison différentielle, notre travail constitue une tentative de repenser l’histoire littéraire. Il s’agit d’un « parcours » nourri d’extraits d’oeuvres, accompagné d’une réflexion théorique et empirique sur les applications possibles de l’informatique dans les études littéraires des corpus numérisés.The purpose of this essay is to make an inventory of themes originated by the literary concept of ‘still waters’, a characteristic feature of Decadentism and Symbolism (1860-1910). By exploring several cultural areas, our aim is to analyze such themes from a comparative perspective and by means of Digital Humanities. The result tries to be a complete and informative topical study, attempting to start a dialogue between researchers from traditional disciplines (such as myth criticism, intertextual studies, studies of the imagination, literary history) and theorists of the fairly recent field of Digital Humanities, to the benefit of their complementarity. We systematically explore the rewriting of myths, characters, cosmologies and waterscapes that emerged in France and Belgium in the second half of the nineteenth century, with a particular focus on Belgian authors : Eugène Demolder, Georges Eekhoud, Max Elskamp, Iwan Gilkin, Albert Giraud, Théodore Hannon, Grégoire Le Roy, Maurice Maeterlinck, Georges Rodenbach, Charles Van Lerberghe, Emile Verhaeren and Max Waller. In addition to rethinking, with a new mindset, about a profusely analyzed period, we also attempt to develop a different view on the history of literature and its paradigms. This study includes many extracts of literary works, together with a theoretical and empirical cogitation of potential computer applications in the literary studying of digitalized works
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